...et il est doré, tout nouveau, tout beau comme un sou neuf. C'est l'épinglette remise à tout membre de l'organisation Slow Food. Je l'ai eu samedi soir à l'occasion d'une très sympathique réunion de notre convivium des Bituriges Vivisques.
C'est à Vinexpo dans le cadre des ateliers de dégustation d'accords de mets et de vins que j'ai découvert Slow Food. Découverte du Porc Noir de Bigorre cuisiné par les frères Tchan (allez au Bonheur du Palais à Bordeaux, un sommet de la cuisine chinoise, même Feran Adria y a fait un stage !), découverte de l'Agneau de Pauillac cuisiné par Thierry Marx (bien sûr vous êtes déjà allé à Pauillac au Cordeillan Bages) avec une excellente conjugaison de vins inattendus concoctée par Patrick Chazallet : l'affaire était entendue, j'envoyais mon adhésion à Slow Food. Au fil du temps, j'ai pris part à l'activité du Convivium (la cellule de base de Slow Food) des Bituriges Vivisques. Opérations marché-repas (les membres volontaires se retrouvent sur un marché de l'agglomération bordelaise, l'arpentent ensemble pour concocter leur déjeuner, le font et le dégustent ensemble !). Opérations publiques, des ateliers d'initiation et découverte comme celui organisé à la librairie Mollat au printemps dernier. Soirée débat avec l'association Sève. Déjeuner de découverte d'un nouveau lieu, le très sympa Café Lavinal à Pauillac, créé par le dynamisant entrepreneur Jean-Michel Cazes. Voilà la vie d'un convivium. Mais Slow Food ne s'arrête pas là. Plus qu'une aimable réunion de sybarites, le fond de l'esprit du mouvement est militant : celui du bon, propre et juste comme le définit le fondateur du mouvement Carlo Petrini. C'est le thème du prochain Salon du Goût à Turin fin octobre. A charge pour nous d'identifier les produits et les producteurs dignes de monter dans l'Arche du Goût, voire de lancer des opérations "Sentinelles Slow Food" pour littéralement sauver des produits de terroir en phase de disparition à l'instar du Porc Noir de Bigorre.
Mais que vient faire un consultant en marketing dans un mouvement pareil ? Trois hypothèses :
- un espion s'infiltre,
- un pêcheur en purgatoire,
- une cohérence entre vision du monde et pratique d'un métier.
Je vous laisse faire le tri. Pour ma part, c'est la troisième hypothèse qui est la bonne. Ma conviction est que les produits innovants de l'agro-alimentaire ne peuvent durer longtemps que s'ils sont l'expression d'un terroir et leur marque assise sur une identité réelle et non une conceptualisation putassière.
Je suis très fier de mon petit escargot doré. Please join !
J 'avais zappé ce billet,
bravo belle prose sur nos convictions partagées.
Rédigé par : Ségolène | 29 janvier 2007 à 12:09