Consulting Forever

L'heure est à l'économie créative

Invité par des esprits bienveillants à participer aux travaux de l'Institut des Deux Rives, nous y avons travaillé tous ensemble, depuis un an, à la rédaction d'un ouvrage sur l'Economie Créative, le premier ouvrage de vulgarisation en français, disponible dans toutes les bonnes librairies dès le 26 février prochain. Il est publié aux Editions Mollat. Pour quadriller le sujet dans tous les sens, un abécédaire (j'ai contribué au C, au I et au X). Des interviews de gens formidables, forcément, Starck, Buren, Lesgourgues (et plein d'autres, j'ai eu la chance de passer de merveilleux moments avec Thierry Marx et Pierre Hermé). Et un petit topo final sur la situation de Bordeaux en matière d'Economie Créative qui pèse déjà le 3ième secteur d'activité après le commerce et le service aux entreprises. Au fait c'est quoi l'Economie Créative ? Et l'autre économie s'appelle comment ? Je vous enverrai gentiment vers le livre pour y lire la définition estampillée CNUCED, la mienne est plus lapidaire : c'est l'économie où l'idée et la création priment sur tout le reste quant à la création de valeur. C'est donc beaucoup plus large que la culture de Malraux, il faut y ajouter une bonne partie de l'ancienne nouvelle économie, le design industriel bien sûr et le vin et la gastronomie... On est à Bordeaux oui ou non ? Les élus locaux en Europe, en Amérique du Nord, chez nous donc aussi se prennent de passion pour le sujet. C'est une nouvelle version du célébrissime clintonien "it's the economy, stupid!"

Très bonne idée pour une nouvelle table

Double nouveauté : un chef, William Pencolé, s'installe et crée le Comptoir d'Ornano. Et pour s'amuser avec d'autres, il appelle son ami Patrick Chazallet pour animer son Comptoir. Et ça donne ça : "Les Amis des Plaisirs du Goût (APG) et le Comptoir d'Ornano vous annoncent la création des lundis du Comptoir, animation oenogastroludique hebdomadaire. Chaque lundi à 20h30, nous vous invitons au Comptoir d'Ornano, 227 rue d'Ornano à Bordeaux à participer à une soirée qui s'articulera autour d'un domaine vinicole, d'une appellation, d'un produit de bouche, d'un producteur ou d'un viticulteur, ou encore d'une région gastronomique. Pour faire simple, William Pencolé et Patrick Chazallet s'amusent avec le terroir, la nourriture, le vin... Programme complet à partir de jeudi sur http://leslundisducomptoir.viabloga.com".

Si vous ne faites rien d'intelligent lundi prochain, voilà pour vous : PROGRAMME DU LUNDI 3 NOVEMBRE 2008 : LES COTES DE DURAS avec Marie-Jo Bireault, du Domaine des Hauts de Riquet. Amuse bouche avec 2 Côtes de Duras blancs secs, Terrine Bretonne, coques et oignons de Roscoff en accompagnement avec 2 Côtes de Duras rouge ; Parmentier de joue de boeuf et pied de cochon, carottes fondantes, jus au vin 2 Côtes de Duras rouge ; Pancake de pomelos roses, crémeux citron et gressini meringué au poivre Maniguette avec 1 Côtes de Duras moelleux ; 40 € le menu, les vins, le café et l’animation. Soirée limitée à 24 convives. Réservations à [email protected] ou 05 56 984 363.

Vignette : Patrick Chazallet lui-même, tel que visible sur www.fureurdesvivres.com

Un manège enchanté

Notre canard local préféré (le seul en fait, donc on l'aime par défaut) des fois, enfin souvent, (mais comme tous les gourmands d'info on en aimerait davantage), notre Sud Ouest nous en sort une bonne : aujourd'hui lundi 19/08 enfin le blog que l'on attendait, celui qu'on voudrait écrire, auquel on a pensé et sur le même sujet duquel on a déjà blogué. Dixit Sud Ouest "Bordeaux Unesco : le vrai-faux blog". C'est Richard Zéboulon qui tient la plume... et ça mord. Sévère mais juste : il en a marre des poubelles qui vomissent, des terrasses qui rampent et des stores qui débordent. Il rappelle la parole irrévocable. Il invoque la mémoire. Il réclame la fin de l'anarchie : c'est un démocrate ! Il veut juste être la vigie qui voit ce que les élus ne peuvent pas voir, rendre service donc, en bon citoyen, pas dupe, pas con, limite colère. On voudrait se ranger derrière lui. Il a laissé le champ des crottes à d'autres. Très bien, chacun son balais. Le JR de Sud Ouest tord un peu son bic dans sa lipe : "pourquoi ce ton parfois violent ?" "C'est le ton du chansonnier, de l'excès, le seul ton possible ici pour se faire entendre" dit-il. Tout ça avec plein de photos qui rappellent la bayadère de Bordeaux2013 : on sent la loose là, non ?

La voix rosé

Le Rosé passe en deuxième position ! Derrière le rouge et maintenant devant le blanc et en piquant des consommateurs au rouge ! On en a quelque chose à faire : un chiffre masque une tendance à l'oeuvre depuis longtemps et qui montre et démontre bien que derrière les stats inbuvables de millions d'hectos d'ici et là, les consommateurs changent leurs habitudes. Bien malin celui qui sait les analyser, les comprendre pour en décider quelque chose et ainsi profiter du fruit de son travail bien avant la masse des concurrents poursuivants et -bêtement- copieurs. Parce qu'il ne suffit pas de faire du rosé là où on faisait du rouge, parce qu'il ne suffit pas de singer la bouteille provençale (laquelle singe l'amphore du Domaine Ott déposée depuis longtemps), d'y ajouter un nom improbable à base de "Rosé quelque chose" pour faire des cartons en volume, voire en marge. Reste qu'ici ou là, il a fallu se débarasser de préjugés anti-Côtes de Provence, d'oeillères (du vin de pizzeria), de trucs de filles ("y connaissent rien en vin") et autres conneries. Allez là ou là pour en savoir plus. A la vôtre.

Coup de pouce aux petits jeunes

Pas de larme à verser sur les débats ineptes sur la durée du travail et l'age de la retraite, en voilà un qui n'oublie pas de décocher des flèches, plusieurs fois par semaine, dans un blog injustement méconnu commencé fin 2007. Depuis peu, Patrick d'Elme a choisi de vivre à Bordeaux le début de ses grandes vacances professionnelles. Quelle chance avons-nous d'accueillir sur les bords de l'ombilic des deux rives celui qui a conseillé la communication des plus grands patrons et qui nous amuse de ses clins d'oeils, coups de coude et autres coups de gueule. Ca fait du bien. A consommer quotidiennement sans modération. Recommandé et approuvé par les plus grandes marques du CAC 40.

C'est Bordeaux, c'est Gastro

Immanquable à Bordeaux (ailleurs si puisque c'est du marketing coco, à Bordeaux on parle de Bordeaux, à Paris de Delanoë, pfff) : la une du Point hurle sur tous les kiosques de la ville. On allait voir ce qu'on allait voir : Bordeaux enfin positionnée par la grâce, que dis-je l'intelligence du number one des news mag de France, Bordeaux donc a enfin son positionnement "Bordeaux capitale gastronome". Personnellement on aurait aimé plus fort, allons-y soyons bordelais jusqu'au bout des ongles et on aurait dit "Bordeaux capitale de la Gastronomie" histoire d'en boucher un coin et de préempter un territoire où la marque Bordeaux aurait retrouvé toute sa légitimité puisque Bordeaux veut dire "vin" dans le monde entier (tout le monde le sait mais ça va mieux en le redisant encor et encore). Le supplément spécial, 44 pages !, nous parle du marché de Brienne (mais pas de l'Histoire des Capus), de Bernard Lafon (Oh légumes oubliés) : ça c'est très bien, de Jean-Michel Cazes, très bien aussi. Puis Pudlo y va de son carnet gourmand : il n'oublie personne (mais si mais si il en oublie quand même), il met l'ami Nicolas Magie en photo (très bien pour lui), il en fait trop pour certains, il traite notre Petit Commerce de "rade en vogue" (c'est qu'il s'y connaît le bougre en vocabulaire popu). On parle même d'oenotourisme dans le supplément spécial. On aurait aimé un peu plus de recul, un peu plus d'analyse, on aurait aimé que le dossier de Bordeaux 2013 nous fasse rêver de leurs idées de programmation dans le domaine gastronomique bordelais (ils doivent bien en avoir non ? Comment ça non !?). Allez c'est un début. Revenez-y dans un an et comblez vos lacunes, vous friserez la perfection.

Il oublie qui ? l'excellentissime compétitif Anaël, rue Judaïque où Walter fait des merveilles, tout seul. Il oublie Olivier Garnier qui construit une grande adresse au Wy à Arsac (vous savez LA Winery) et puis tous les "rades" populaires (Los Dos Hermanos et j'en passe). Moi aussi j'en oublie.

Un homme heureux

L'homme heureux sur la photo, c'est notre 'cham du Québec, l'actuel maire de la ville de Québec, Régis Labeaume. Il est venu à Bordeaux cette semaine pour présenter les festivités prévues à l'occasion du 400 ième anniversaire de la création de Québec. Il y  en aura pour tous les goûts et pour chaque côté de l'Atlantique puisque Bordeaux est jumelée avec Québec. A Québec une expo sur le vignoble of course "Couleurs Bordeaux", à Bordeaux le Bélem pour fêter le départ des pionniers bordelais, un Colloque -international of course-, un défilé dans les rues.... Le rêve, même Céline Dion donnera un concert gratuit, à Québec, sorry for us.
On se surprend à rêver que Bordeaux se mette enfin à fêter l'anniversaire des 800 ans de la création
de la Commune de Bordeaux, une première dans le Royaume de France de l'époque. Date révélée par l'ami Jacques Sargos dans son "Bordeaux vu par les Peintres", comment douter que cet anniversaire puisse ne pas avoir le potentiel d'une année de festivité ? Rien à dire sur Montaigne, Montesquieu, la Boétie ? Rien à fêter sur la liberté ? Rien à célébrer sur les Lois, la Lettre et l'Esprit ? Vous connaissez beaucoup de villes qui peuvent revendiquer 800 ans d'âge ?
Va-t-on oser me rétorquer que le budget n'est pas là ? Ou, la bouche en cul de poule (repeat after me), "le bau'delais n'est pas très fête fête" ? J'attends... Mais non, c'est que "Bordeaux est fâchée avec son Histoire". Fadaises ! Je préfère penser que les Bordelais ne connaissent pas leur Histoire. C'est criminel. Merci nos 'chams de nous réveiller.

photo Sud Ouest 9 avril 2008 : Alexandre Sioc'Han de Kersabiec.

Il est beau mon Seeko'o Hotel, non ?

Oui il est beau le Seeko'o, et c'est bien tout son problème. Il ne faudrait pas qu'il le reste, ou qu'il ne reste que beau pour être plus précis. Il faudrait qu'il se remplisse. Pour plein de raisons, et si vous le voulez bien je vais vous en donner tout un tas.
D'abord il est beau. C'est acquis. C'est un fait, c'est indiscutable. Si vous n'êtes pas d'accord, vous n'avez rien à faire ici. Radical. Basta. Bon voyage.

Crottes de campagne

Pas de roses blanches aujourd’hui mais une belle journée de calme avant la publication de résultats particulièrement attendus. Gagnera-t-il dès ce soir ou non ? Et de combien ? A vrai dire je n’ai pas trouvé la campagne pour les municipales de ma ville depuis 4 ans particulièrement passionnante. Je dirai même plus particulièrement frustrante. Absence d’ambition forte de part et d’autre, absence de critique forte, absence de solutions simples et rapides à mettre en oeuvre. On poursuit le changement d’un côté ou on décide ensemble de la ville de l’autre. Bof, bof, bof. Je trouve que le développement économique a été bien absent de la campagne.

2008 résolutions

Le pavé sera gris, luisant, humide ; l'air étonnament doux. J'emmènerai mon fils à l'école. On se parlera sans doute des vacances de Noël, les siennes, les nôtres. On se penchera sur les prochaines dates : son anniversaire, les prochaines vacances ("y aura-t-il de la neige ?"), on continuera à slalomer entre les crottes des clebs de la rue du Palais Gallien et ceux de la rue du Dr Albert Barraud qui viennent se soulager rue Abbé de l'Epée (j'ai les noms des proprios des clebs si les pandores de la Mairie de Bordeaux veulent bien venir verbabiliser entre 6 et 8h00 chaque matin que Dieu fait). On prendra au moins 8 résolutions chacun. C'est l'heure, il faut y aller. Bonne et glorieuse année à tous.
En vignette, les toujours fabuleux macarons de Pierre Hermé et de l'ami Z. (la série très limitée au vinaigre balsamique était tout simplement émouvante).