Un soleil au zénith, l'accueil souriant de Véronique Camus, 15 amis de Slow Food se sont donnés rendez-vous dans cette belle campagne de Haute Gironde en ce beau dimanche 22 avril. Au programme : l'asperge et son compagnon, le vin blanc de l'AOC Côtes de Blaye. Mais, puisque nous sommes Slow Food, c'est depuis le champ que nous voulions découvrir la belle chose. Nous voilà donc avec nos cuillères, nos bacs et nos rangs à la recherche de la pointe qui annonce une ou plusieurs asperges. Véronique Camus nous explique le geste précis, simple pour déterrer l'asperge. Tout cela a l'air facile et nous nous y reprendrons à plusieurs fois avant d'arriver à un geste à peu près correct.
Les enfants s'y mettent aussi, joie de la découverte. Echanges avec Véronique sur la culture de l'asperge, la durée de vie d'un plan, la productivité de son équipe de ramasseurs, les coûts de production. Etape suivante, celui du tri et du calibrage, la machine tourne vite, l'asperge prend un aspect des plus sympathiques. Epluchage ensuite, phase délicate : de la pointe à la queue ? dans le sens contraire ? De quelle épaisseur ? Timide ou résolu, chacun y va de son couteau ou de son économe. Et puis, patience, la cuisson démarre. Les estomacs grognent. Il est plus que temps de passer à l'étape "Food". Bernard est venu avec son capuccino d'huîtres aux pointes d'asperges. Jean avec son petit epeautre al dente en salade. On a vu des pâtés, une salade de fèves aux pousses d'épinard, un millefeuille de pain d'épice au roquefort. Des huîtres et le fruité vin blanc de Toulyfaut et la Duchesse de Tutiac, tout en 2006, bon propre et juste. Arrivent la quiche aux asperges, puis les asperges et surtout la grandiose sauce mousseline. Fondante, légèrement sucrée, pas filandreuse du tout, bonne de bout en bout... Entre des Oh et des Ah, tel membre Slow Food se découvre en finissant l'asperge par la pointe. L'association avec le blanc Duchesse de Tutiac fonctionne à merveille. Assurément, l'asperge de Blaye mérite votre attention. Connue depuis des siècles, surpassant en goût ses voisines du Sud-Ouest, cultivée avec passion, c'est un détour obligatoire sur nos tables du printemps pendant une période de production très courte de huit semaines environ. Il fut trop vite temps de retourner vers la ville vibrionante. Le ciel était bleu, désespérement bleu.
Une bonne experience de tourisme rural à mettre en place pour les citadins à la recherche d'authenticité et de bons produits.
Je pense que le metier d'agriculteur c'est bien sur de produire des produits de qualité avant tout mais aussi s'organiser et prendre le temps pour ceux qui le souhaitent à mettre en place des journées à thèmes comme celle-ci.
Ce sera un des maillons pour éviter la disparition ce certaines productions et faire connaitre aux prochaines générations des fruits ou légumes peu mécanisées, attachée à un terroir et la réalité du travail effectués sur un produit saisonniers .
L'asperge du blayais: un légume à découvrir pour mieux le consommer , apprendre à l'apprécier.
Rédigé par : Véronique CAMUS | 24 avril 2007 à 00:07
Merci Véronique. Je ne vois qu'une seule solution : que tu adhères à Slow Food. On est très demandeur de ta recette de sauce mousseline...
Rédigé par : alain laufenburger | 24 avril 2007 à 07:44
Alain j'ai une très bonne recette desauce mousseline: http://segolene.ampelogos.com/recettes/asperges-sauce-mousseline/.
A bientôt pour une dégustation.
Rédigé par : Ségolène | 26 avril 2007 à 09:41
Voilà. Heureusement qu'il était pas au deuxième tour - enfin, il essaie d'y être en débattant avec comme elle s'appelle déjà - parce que les asperges, là, nakache! Distribution de tract au marché de Blaye. Oui. Sacré Alain, cette vieille fascination pour l'asperge. Je te reconnais bien là. Toujours aussi Vert.
Rédigé par : Charles' | 27 avril 2007 à 15:50