Etonnant, toujours, de voir la rentrée à ce point magnifiée, célébrée et médiatisée. Si nous faisions la moitié de l'effort pour célébrer la sortie de l'année, et donc le départ en vacances, peut-être reviendrions-nous plus légers et énergiques.
Juste un petit retour sur les lectures de l'été qui nous ont apporté leurs lots de déconnexions/reconnexions avec les gens et les choses qui importent. Dans les quotidiens qui prennent leurs quartiers d'été, citons nos favoris pêle-mêle entre La Croix indispensable, Sud-Ouest incontournable et Libé inévitable pour les hexagonaux, Business Week pour notre cerveau droit, très américanophile. Et dans les exceptions trouvées en kiosque, poussé par la curiosité et la disponibilité, le numéro 100 de l'Amateur des Vins de Bordeaux et le double numéro de Psychologies. Reçu également le premier numéro de Slow Magazine, réservé aux adhérents de Slow Food (www.slowfood.fr), Dirigeants Chrétiens et le numéro spécial Assises Nationales. Tentative de florilège.
La Croix avait démarré très tôt avec une passionnante série d'articles "Réinventer l'autorité" durant tout le mois de mai. Même si la diffusion capricieuse du quotidien nous a privés de quelques numéros, l'ensemble est de très bonne facture. Intéressant de voir l'importance prise par ce sujet en ce début d'été quand un coup de boule mémorable fera lui plusieurs fois le tour de la planète. La sécurité sera sans nul doute l'un des enjeux majeurs des prochains mois dans ce si particulier contexte pré-électoral. Mais nous nous sommes tout autant délectés de la série "Roule Garonne tant aimée" que des lieux spirituels rythmant chaque fin de semaine.
Sud-Ouest nous a étonnament surpris. Le "je" s'impose ici. J'adore ce quotidien autant que j'aime le châtier. Un brainstorming a dû avoir lieu pour faire tout l'été un aussi bon journal qu'au long des jours laborieux. Le résultat nous désarme : il n'est pas aussi bon, il est meilleur ! Félicitons l'idée des recettes des grands chefs : Nicolas Magie et sa brochette thon, pastèque, mozzarella, Fabrice Biasiolo et son blanc de seiche en tagliatelles, pulpe de haricots aux agrumes et j'en oublie (tout est délicieux, les recettes suffisamment approximatives pour frémir d'une prise de risque ramenant l'impétrant cuisinier à la nécessaire humilité). Mais bonne idée aussi que celle de la quadruple page d'ouverture sur les grandes stations balnéaires de notre région (c'est pourtant pas l'actu internationale, terrible, qui a manqué) tout comme la dernière de couverture laissée aux jeunes plumes mordantes de Nicolas Espitalier et Sylvain Cottin.
De Libération, les portraits de dernière page auront été une succession de bons moments, notamment les Fines Gueules du 14 au 19 août, tout comme les pages Eté, les blorpst et autres interviews mystère.
Belle surprise que celle de la revue du mouvement des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (voir www.lesedc.org oui, j'en suis membre) qui consacre l'intégralité de son numéro de juillet-août à nos XXVIèmes Assises Nationales tenues à Bordeaux en mars dernier. Le contenu, les photos, les témoignages de participants ramènent au devant de notre mémoire émue les cris du monde entendus tout au long de ces journées. Le souffle de cette louange n'est pas retombé encore, nous le sentons tous et le faisons vivre.
Finissons par une double note. La note américaine pour la chronique de Jack Welch dans Business Week pour qui "Outsourcing is Forever" [les délocalisations sont irréversibles] et notamment parce qu'elles sont l'opportunité d'intégrer plus de talents étrangers qu'il faut impérativement motiver pour venir travailler aux US. Nous reviendrons plus loin sur l'excellent livre "Winning" co-signé par Jack Welch. C'est un sacré cri du monde ! A défaut d'être un cri du monde sacré !
Meilleure note au billet de l'excellent Alain Rémond dans La Croix du 22 août, "le poids des cartables". Je le rejoins dans son combat pour l'allègement du poids du symbolique cartable. Soyons réalistes, demandons l'impossible : si le poids des cartables s'allège, tellement d'autres contraintes du système scolaire se seront allégées que nos enfants auront enfin le système scolaire qu'ils méritent : celui qui leur apprend à vivre dans le futur. Pour nous, nous avons voté avec nos pieds ; pour nos enfants, votons avec notre dos !
Bonne rentrée à tous.
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