Chose promise, chose due : voilà mon proverbe préféré. Après vous avoir montré le futur miroir de la Place de la Bourse à Bordeaux en plein chantier durant l'été, le voilà en fonctionnement, presque "livré" et surtout déjà adopté par les Bordelaises et les Bordelais.
Déjà en usage signifie tout simplement déjà en eau ! En particulier, dimanche 1er octobre, alors que les abords le rendent inaccessible, les usagers se sont spontanément rendus sur les quais pour s'y amuser. Les photos vous en diront plus mais qu'il était plaisant de voir les enfants s'y amuser en vélo, à pied, en skate ou en roller. Et dans toutes les versions de la mise en eau : la version miroir où l'on se jette dessus ou dedans, sans risque, uniquement pour s'amuser. La version brouillard qui suit est des plus surprenantes : on disparaît dans un véritable brouillard tandis que l'eau disparaît et que la brise pousse le nuage nouveau vers les quais. Survient ensuite le remplissage où l'on sent et entend le flux bouillonnant qui recrée le nouveau miroir. C'est aussi beau de jour que de nuit, par grand soleil que par temps couvert.
Ce qui paraît d'ores et déjà certain, c'est le lieu devenu rendez-vous d'une douce folie rafraîchissante. Emerveillement des grands devant les reflets du Palais de la Bourse ou du Pont de Pierre, joie contagieuse des petits qui s'amusent de suite dans leur élément naturel : les usages les plus créatifs naîtront spontanément. Ce qui l'est tout autant n'était peut-être pas attendu par les décideurs du projet : le miroir va entrer dans le Panthéon des images mondiales, au même titre que la Tour Eiffel, l'opéra de Sydney, le Pain de Sucre de Rio. Les photographes vont adorer l'endroit, le cadre magnifique pour valoriser un produit à la mode ou organiser un événement va inspirer les créateurs. Et Bordeaux en tirera profit : on viendra du monde entier pour la merveille.
Rappelons les dimensions pour nos lecteurs lointains : 130 mètres de long, 42 mètres de large pour la dalle de granit et une profondeur de ... 2 cm seulement.
Bravo aux décideurs pour la décision de réaliser cette merveille imaginée par M. Corajoud et aux techniciens de la CUB pour la maîtrise d'ouvrage. Comme quoi, les belles idées neuves peuvent naître et vivre à Bordeaux.
Comment la chose sera-t-elle nommée ? Le miroir (un peu banal), la flaque (Reverdy a écrit de bien jolies "flaques de verre")... autre idée ?
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