Et oui, alors que d'autres rockers cachent leur age canonique en gigotant de la guibole, Madonna choisit les fourneaux et le Home sweet Home. Incroyable mais vrai : Madonna ne sera plus popstar et fonce vers le statut hyper médiatique de la femme au foyer en voie de désespérance. Sinon, comment expliquerait-on le tournage secret de son dernier film de star : Malawi mon amour ?
C'est que voilà Madonna a réalisé une petite analyse stratégique radicale : pour vendre mes cédés, faut que je chante fort (mais faux, mais c'est pas grave), faut que je danse sur scène dans des tournées mondiales et ça tous les deux ans, promo par ci JP Gautier par là. Au total, on reste mince, ça oui, tout comme la rentabilité globale de Madonna Inc. Elle le chantait elle-même dans le précédent "American Life" : sa vie est bien jolie, elle a tout mais elle est presque malheureuse. Et en plus le public a boudé ce disque tout juste un peu critique du modèle américain. On devient pas protest singer d'un seul coup d'un seul. Correction faite avec "Confessions on a dance floor", moi je suis la star qui vous fait danser. Et pareil, pas d'extase dans les ventes. Alors comment faire pour continuer à vendre ?
Du branding, stupid ! Madonna est une marque : d'ailleurs elle a commencé par des livres pour enfant. Bien vu. Et là, elle se pose en bienfaitrice généreuse : financer une oeuvre caritative, arracher un enfant orphelin de mère à la misère de ce tout petit pays, faire circuler des photos floues qui font vrai. Et ça marche : couverture médiatique maximale, polémique ("un enfant = x millions de dollars), annonce dans Voici de la parution de son prochain livre ... pour enfants. Les fans se déchirent, les médias en rajoutent. Dernier rebondissement : son père regrette son geste. Que va devenir le petit David ?
Quoiqu'il en soit la marque Madonna a gagné en couverture maximale, elle a occupé bien des globes occulaires et des oreilles, elle utilise des valeurs universelles, elle crée un lien nouveau avec son public, elle crée un contenu hyper hype à tous les médias papiers et online qui le lui rendent bien. Branding....
Attention, ne pas confondre Jean-Paul et Théophile. Le pouet-pouet Gautier ne prend pas d'h.
L'exploitation du nom dans toutes ces déclinaisons marketing est une histoire ancienne. Vuitton, Chanel, Hennessy, Picasso etc. L'astuce est de composer une gamme qui "fasse sens", comme on dit. Lingerie féminine? Trop simple.
Madona, un symbole. Tout nu tout cru. Erotique. Très grand. Très cru. Grand cru... je me demande où ça nous mène...
A cette triste campagne analysée sur ce blog ? Il faut foncer, il est temps, elle est prête!
Rédigé par : Charles' | 24 octobre 2006 à 10:53
Merci Charles' pour le proof reading, j'ai corrigé. Entre avoir des lettres et avoir des plumes, il faut choisir, j'ai choisi. Mais c'est quand même la Madonne qui de rockeuse passe à brandeuse... Tu as raison toute une époque qui fout le camp.
Rédigé par : laufenburger | 24 octobre 2006 à 15:40