Il en est des trucs et des machins propres à donner le tourni, mais Innovalis, l'agence régionale de l'innovation en Aquitaine, entend bien nous démontrer le contraire. Première d'une série que l'on suppose longue donc, la rencontre mardi 12 juin à Biarritz des industriels et chercheurs, espagnols et français, du vaste, très vaste domaine des TIC. Nous avions déjà affirmé ne jamais refuser une invitation en Pays Basque et celle-ci, à nouveau, démontre la passionnante vigueur de ce creuset régional qui assume sa vocation touristique sans s'arrêter à celle-ci.
On ne craindra donc pas de se féliciter d'un temps radieux, d'une vue sur la grande plage de Biarritz, du buffet débordant de produits basques concocté par Pierre Oteiza. Quelques pépites dans les présentations entendues, enfin celles à vocation généraliste, là où nos limites conceptuelles avaient été marquées au fer rouge (vous ne lirez donc rien sur les microsystèmes à ondes acoustiques de surface dédiés à la détection bio-chimique), des pépites donc. Venu du Pays Basque espagnol, Jean-Pierre Ithurbide, dans un français parfait, a fait bien des envieux avec quelques uns des projets menés par le ministère basque de l'économie. Relevons parmi eux l'Institut de Compétitivité, dont le président d'honneur n'est ni plus ni moins que Michaël Porter (oui oui celui-là même), qui mesure la compétitivité des zones géographiques, des agglomérations, des communes... Ou son sourire quand il nous narre avoir vu beaucoup de Plans stratégiques de Régions avec plein de mots et très peu de chiffres... Il croit aux clusters (nous aussi) et peu aux Pôles de compétitivité (nous aussi, la coopération ne se décrète pas).
Bien juste également l'humilité de Jean-Pierre Quinton, qui avoue n'avoir pas tout compris des microsystèmes (moins seul je me sens tout à coup) mais se dit enthousiasmé par le témoignage des start-ups présentes.
Spécial merci à Bruno Bouf, 2moro, start-up spécialisée dans le secteur aéronautique, qui nous rappelle que si la recherche est un paradis (après c'est l'enfer ?), il y a encore énormément de bonnes idées à faire sortir du paradis. Qui s'en occupe donc ? Et depuis le temps que tout le monde s'accorde sur le sujet, pourquoi ce désagréable sentiment que cela n'avance pas ?
Et spécial bravo à l'AEC (Eric Culnaert) et la CCI de Bayonne (Eric Pérès) qui ont animé le débat suivant sur l'impact du Web 2.0. Concret, simple, rapide, instructif, pas jargonneux : tout ce qu'il faut pour repartir avec des idées, des envies, des rencontres à faire et à poursuivre.
Belle idée donc que cette journée grâce à l'énergie de Hervé Dufau et de beaucoup d'autres pour donner envie de revenir et d'adhérer à Innovalis.
Un regret pour la forme, sinon ça fait publi-reportage (d'ailleurs pas vu beaucoup de journalistes...), le réseau Wifi inexistant pour le quidam participant de base. Un point facile pour la prochaine fois.
Je viens de tomber par hasard sur votre blog et je le trouve très intéressant.
Continuez comme ça,
Pour ce qui est des TIC, le pays basque évolue bien et cela grâce à la CCI de Bayonne.
A très bientôt
Rédigé par : David | 25 juin 2007 à 10:21