Je suis né tout seul près de la frontière
Celle qui vous faisait si peur hier
Dans mon coin on faisait pas d'marmot
La cigogne faisait toutle boulot
C'est pas facile d'être de nulle part
D'être le bébé von dem hasard
Hey gipsy, t'as plus d'veine que moi
Le blues il sent bon dans ta voix
Elsass blues, Elsass blues
Ca m'amouse...
Va falloir que je recouse
Elsa encore un verre de sylvaner
Pour graisser l'rocking-chair de grand-mère
Mets ton papillon noir sur la tête
J'te ferai un câlin ce soir après la fête
Faut pas que j'parle aux Levy d'en face
Mémé m'a dit reste à ta place
Hey gipsy... j'aurai pas mon bac
Je f'rai jamais la carrière de Bismarck
Elsass blues, Elsass blues
Ca m'amouse...
Va falloir que je recouse
Elsass blues, Elsass blues
Ca m'amouse...
Va falloir que je recouse
J'habite un blockhaus sous la mer
Elsa est aussi belle qu'hier
Son pavillon se noie dans mon blanc sec
J'ai pas trouvé l'dernier Kraftwerk
Elsass blues, Elsass blues
Ca m'amouse...
Va falloir que je recouse
Ce n'est certes pas la plus connue, ni la plus belle musicalement parlant, d'Alain Bashung. Mais c'est l'une de celles -ou bien la seule- dans laquelle il parle de ses racines alsaciennes, celles d'un ancrage forcé, d'un ré-enracinement par la force des relations familiales. Ce matin, on a entendu ses copains d'enfance de Wingersheim sur les ondes nationales. L'un de mes meilleurs amis me disaient à l'occasion de la mort de Michaux que notre Libé quotidien était plus que bien dans ces tristes journées. C'est encore le cas aujourd'hui. Manière de positiver. Genre. Salu kompels.