N'est pas Castafiore qui veut ! L'une est blonde, l'autre brune. La Casta nous enchante d'un air d'opéra improbable, l'autre siffle une opérette anesthésiante. Donc, je ris !
La concommittance de deux quotidiens, l'un régional, l'autre national, l'un peu suspect de royalisme, l'autre quasi-contraint de s'y coller mais dont la lecture hier matin amenait au même constat : elle ne le fait pas ! Je résume.
Sud-Ouest lundi nous offre une très belle double page avec appel à la une "Le tremplin de Royal" pour narrer l'adoption du budget 2007 à la voisine région du Poitou-Charentes. Elle y a réussi des trucs, elle en a raté d'autres. Notamment celui-ci : Jean-François Fountaine (qui, je crois, construit des bateaux, chacun son truc), premier vice-président de la Région Poitou-Charentes, se voit obligé de faire dans la missive rendue publique à l'occasion du vote du budget régional. A propos de la taxe sur les produits pétroliers, dixit "Ce report-annulation est très blessant pour le travail de la majorité régionale". Et un autre élu socialiste de la Région de dire que "ce serait drôlement chouette que cette grande idée [la démocratie participative] se traduise dans ses actes de présidente de Région." Zut alors, serait-on devant une nouvelle version voltairienne "vérité devant les Pyrénées, mensonge au-delà ?" Sauf que là, la ligne du mensonge s'arrête aux confins des marais poitevins.
Donc Libé, lundi, nous narre page 11 les consignes données par SR aux cadres PS pour une "campagne participative". Y'a même un kit pour le parfait militant !
Bon, fini de rire, on sait depuis longtemps que le participatif ne marche qu'à une seule double condition : celle d'une quasi-égalité des compétences/connaissances des participants préalable à leur capacité à mettre en oeuvre ce qu'ils ont conçu ensemble. L'animation n'est qu'un plus pour faire jaillir la cerise sur le gateau. Il y a énormément de gens qui ont confondu participation et manipulation, aucune entreprise n'y a survécu (et Dieu sait que certaines y ont consacré beaucoup d'effort).
La voie royale est donc une voie vouée à l'échec, sur ce plan tout au moins.
Je me souviens d'une conversation avec le maire d'une grande ville. Nous parlions du dialogue nécessaire avec les citoyens. Il s'est tourné vers son premier adjoint: "Il a raison, il a absolument raison, il faut dialoguer, dialoguer et dialoguer encore. après, on décidera ce qu'on voudra".
Leçon 1: aller au devant de l'électeur.
Leçon 2: le prendre par derrière.
Rédigé par : Charles Gancel | 23 décembre 2006 à 08:31
Le monde politique se résume à mes yeux à la citation d'un de ses pires rejetons (Pasqua en l'occurrence - mais sa phrase est si évocatrice ) : " les promesses n'engagent que ceux qui les croient" !!! Chaque jour que Dieu fait vérifie malheureusement cette maxime ! Alors entre "rupture tranquille" et "changer fort", j'ai surtout envie qu'on me foute la paix et que le cirque ségosarko cesse !
Rédigé par : olivier | 23 décembre 2006 à 12:13