Ou des rats ? C'est la question de fond de ce gentil film "Ratatouille" vu avec trois enfants mais qui supporte très bien le regard des adultes. Effectivement, on est en cuisine et on caricature la gastronomie : le chef, son fantôme, son successeur, le critique (Anton Ego), les chefs de partie tous rivaux, le nouveau venu (l'autre héros du film qui démarre par la plonge)... Et on y montre quelques trucs du métiers et quelques coutumes du travail des grands chefs. Et on y brocarde gentiment les produits dérivés à l'image du chef défunt Auguste Gusteau devenu marque de n'importe quoi. Et les dilemnes de Rémy : est-il rat ? Est-il cuisinier ? Reste que la scène du retour de Anton Ego au restaurant "Chez Gusteau" est tout simplement mémorable : son émotion en dégustant le plat "surprise du chef" qu'il a demandé et qui s'avère être une ...ratatouille, est bien vue. Voir tout cela et lire en même temps "Chaud brûlant"
de Bill Buford si bien recommandé par les amis de la maison Mollat, ça met l'eau à la bouche. Et entendre une américaine prononcer "ratatouille" est tout aussi réjouissant. Et les mêmes d'y aller à fond avec les produits dérivés, quel branding quand même !
En effet, l'intégration du marketing "branding" à l'intérieur même de ce dessin animé m'a fait beaucoup rire... Ces produits dérivés ridicules et la dérive vers la malbouffe...
Aussi, j'ai trouvé les gué-guerres, tics et attitudes très ressemblants du métier réel de cuisinier...
Bonjour, j'ai trouvé très juste aussi, de montrer (via Anton Ego) que les goûts sont subjectifs... Cela brise la supprématie des critiques-gourou qui ont le vent en poupe aujourd'hui.
M'enfin, j'ai essayé de kidnapper un enfant pour avoir une excuse pour regarder ce dessin animé... Mais non, je n'y suis pas parvenue... Alors bon gré malgré, j'avoue... J'ai adoré...
Rédigé par : Stéphanie C. | 20 septembre 2007 à 12:08