Nous connaissons tous un endroit merveilleux auquel ne s'attache que de très bons souvenirs. Le Petit vatel est de ceux là ou celui-là même puisque sans équivalent pour moi. Gentille fin de soirée, rencontres de vis à vis affamés, promesse d'une belle nuit à refaire le monde ou moment douillet avec ce sentiment d'être à la maison, voilà l'histoire. Parisien à mi-temps, germano-pratin même en vertu d'une gauche promesse faite alors qu'étudiant vraiment amoureux, j'ai poussé un soir la porte du Petit Vatel. Sans réservation bien sûr. Mais enfin vous réservez, vous, quand vous êtes invités chez des amis ? L'accueil de Sixte fut tel que j'y revenais le lendemain. Etc. Aujourd'hui Sixte publie un livre de ses recettes, "la cuisine du Petit Vatel" aux éditions Arléa. On va s'essayer au pamboli ou aux diots de savoie ou à la polenta aux girolles. Et ce faisant, on s'amusera au souvenir de Sixte égrenant la composition de son assiette végétarienne en français, en anglais, en espagnol et en Dieu sait quoi pour ses invités. Et si vous y allez et que la tentation vous mène à la tomme crayeuse de savoie, soyez respectueux de ce bon fromage, mangez-le avec la croute. Sixte ou Catherine sauront vous reconnaître. Si Slow Food devait avoir un siège parisien, ce serait celui-là. Parce qu'on y mange très bien, en très bonne compagnie, pour pas cher. C'est bon, c'est propre, c'est juste. Essayez les pois chiches aux capres.
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